Issu d’une famille d’origine ukrainienne, Nicolaï Greschny a été victime de persécutions antireligieuses orchestrées par le régime communiste. La famille part en exil en Allemagne jusqu’à l’arrivée au pouvoir d’Hitler. Nouvel exil en Autriche puis à travers l’Europe : en Tchécoslovaquie, en Italie, au Danemark, en Norvège, en Angleterre, en Belgique et en France. En 1940, il est interné au camp d’Argelès d’où il s’évadera. Il se réfugie alors chez les jésuites à Toulouse. Il survit en peignant des églises.Entre 1945 et 1965, il a peint près de 10 000m² de fresques dans 27 départements différents. Il a doté la France d’un patrimoine de fresques byzantines unique en Europe. C’est au début des années 70 que le père Montagny, curé de Saint-Genest-Lerpt, invite ce peintre d’icones. Entre 1973 et 1974, Nicolaï Greschny fait deux séjours dans notre commune avec son épouse et c’est à ce moment là qu’il peint les fresques suivant une technique « al fresco » qui avait disparue. Plus tard, il s’installera à la Maurinié (près d’Albi) où il a construit une basilique orthodoxe et où il est enterré depuis 1985. Son fils, Mickaël, poursuit son œuvre en enseignant l’art de la fresque et l’iconographie byzantine.